22 août 2017 2 22 /08 /août /2017 12:26

Sans céder aux moindres sirènes d'un dieu quelconque, ni créationniste du haut de sa transcendance, ni émanationniste du sein de son immanence, il est cependant indubitable que la vie préexistait, au moins comme possibilité, dès le big-bang. Ceci n'a évidemment rien d'un scoop, et s'approcherait même d'une tautologie : puisque la vie existe, c'est qu'elle était possible dès les origines de l'univers. La question alors est la suivante : est-ce que le fait que cette vie — qui n'était donc inscrite aux origines que comme potentialité — se soit réalisée, se soit effectivement manifestée, est-ce que ce fait doit retenir notre attention en tant qu'objet digne de nos réflexions et de nos méditations, ou est-ce que ce n'est dans le fond qu'un parmi des milliards de milliards d'événements qui se sont produits ou auraient pu se produire, et que ce fait, donc, l'émergence de la vie, n'a en réalité aucune espèce d'importance, qu'aucun sens précis ne doit lui être attaché ?

Les mathématiques, avec la théorie du chaos, nous disent que dans ce qui semble à priori être une situation absolument aléatoire, hasardeuse, sans aucune prévisibilité, bref chaotique, on peut pourtant parfois déceler un certain ordre, d'un autre niveau que celui des éléments et événements bruts pris au premier degré. Cet ordre est alors décrit sous la forme de ces objets, mathématiques eux aussi, qu'on appelle des attracteurs étranges, dont le plus connu est sans doute l'attracteur de Lorenz. Se pourrait-il donc que la vie soit comme un attracteur étrange au sein du chaos apparent de la chimie des particules, des atomes, des molécules ? la vie est-elle apparue par un pur hasard, ou n'était-elle pas prévisible dès les origines, même si cette prévisibilité n'était que mathématique, ne présumant pas, notamment, de la forme concrète qu'elle prendrait, de la chimie précise sur laquelle elle se construirait, seule sa dépendance à la lumière étant vraisemblablement invariable ?

La vie ainsi définie, c'est en effet simplement le fait que les forces d'attraction, qui unissent un groupement donné de molécules, ont trouvé le moyen de se perpétuer indéfiniment au-delà du temps, en dépit des forces contraires, d'éclatement, qui tendraient à dissoudre ledit groupement. Ce qui peut sembler surprenant dans cette définition, c'est que ce sont les forces, qui se perpétuent, et non le substrat matériel ; c'est l'organisme, la forme en quelque sorte, d'une cellule, qui la définit et qui demeure depuis sa naissance jusqu'à ce qu'elle devienne même double, puis quadruple, etc., par les mitoses suivantes. Les organismes unicellulaires ne meurent en effet jamais, mais se répliquent à l'infini, et toutes les cellules de tous les êtres vivants à travers les siècles jusqu'à aujourd'hui et jusqu'à la fin de toute vie sur la Terre, qu'ils soient uni- ou pluri- cellulaires, sont des preuves de l'immortalité de la ou les première(s) cellule(s) apparue(s) il y a 3 à 4 milliards d'années...

 

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